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CBN, H4CBD, H3CBN, THCP, HHCPO… de nouveaux dérivés de CBD synthétiques et semi-synthétiques apparaissent à une allure folle, si bien qu’il n’est pas toujours évident de s’y retrouver et de savoir à quoi l’on a affaire.
Vous avez besoin d’un petit récap’ sur tous ces produits ? Vous êtes intéressés par leurs méthodes d’élaboration et leurs effets ? C’est par ici que ça se passe !
Comme vous le savez sûrement, une molécule synthétique est une molécule composée de toutes pièces (ou presque) en laboratoire. C’est le cas par exemple de l’HHCPO. Cette molécule n’existe pas à l’état naturel, elle est le résultat de la transformation du HHC, lui-même dérivé du CBD.
Une molécule semi-synthétique est également synthétisée en laboratoire, mais avec elle, on ne part pas de zéro. Il s’agit de synthétiser une molécule à partir d’un matériel biologique existant d’où le terme de semi-synthétique.
Il y a deux types de molécules semi-synthétiques : le CBN et le THCP font partie de la première. Ce sont des molécules qui existent déjà à l’état naturel, mais leur synthétisation est nécessaire afin d’augmenter artificiellement le taux contenu dans une fleur. On modifie donc du CBD afin d’obtenir plus de CBN ou de THCP.
Les secondes sont celles qui sont issues de la transformation d’une molécule existante. C’est le cas du H4CBD, qui est le résultat d’une molécule de CBD à laquelle on a ajouté 4 atomes d’hydrogène.
La modification permet aux cannabinoïdes d’interagir d’une manière différente, souvent plus fortement, avec notre système endocannabinoïde. Comme vous le savez, tous les mammifères ont un réseau de récepteurs endocannabinoïdes disséminés à travers l’organisme. Ces récepteurs, réagissent chimiquement pour réguler certaines réponses biologiques de notre corps. Elles entrent en jeu dans la régulation du stress, du sommeil, de la douleur, des inflammations et dans bien d’autres domaines encore.
Il existe deux types de récepteurs stimulés par la consommation de chanvre. C’est un peu plus compliqué, mais grossièrement, on peut résumer l’action du chanvre comme cela : les récepteurs CB1 plus stimulés par le THC et les récepteurs CB2 par le CBD. En gros, la stimulation du premier procure une sensation d’euphorie et une modification sensorielle, que l’on désigne par l’effet de high. La stimulation du second procure une grande relaxation et un profond apaisement.
Le Muscimole est un alcaloïde, sécrété par les champignons de la famille des Amanites. Cette molécule est connues depuis les 1ères heures de l’humanité pour ses effets phsycoactifs et psychédéliques.
Les fleurs et les résines de Muscimol sont toutes nouvelles sur le marché, ingérées en infusion, sous forme de space cookies ou consommées en vaporisation, elles vous promettent une détente puissante d’un tout nouveau genre.
THM
Le THM n’est pas un produit comme les autres. « THM » est l’acronyme de «The Hot Mix». C’est notre petit cocktail de cannabinoïdes naturels signé CBDOO, on y retrouve 15% de CBD, 15% de CBDP, 5% de CBG, 5% CBN, 5% de CBC. Ces molécules naturelles interagissent les unes avec les autres pour créer un effet d’entourage puissant. Certains évoquent des effets similaires au HHC.
Ce type de produit fleurit dans les boutiques de CBD en ligne. On le retrouve sous différents acronymes tels que HDH pour «High Density Herb», Le RAF pour «Rapid Absorption Formula», MCPN pour «Maximum Cannabinoid Power Natural» ou encore Le HSD pour «High-Stimulant Delight». Ces produits proposent des cocktails de cannabinoïdes différents, lisez bien les fiches de produits et les compositions pour éviter toutes mauvaises surprises.
Le CBDP est un cannabinoïdes mineur naturellement présent en de très faibles taux sur les plants de chanvre et de cannabis. Il a été découvert en même temps que sa version THC, le THCP.
Comme lui, il présente de très fortes similarités avec sa version cousine le CBD. Mais ça chaîne latérale plus longue lui assure une efficacité bien plus grande.
Le 10 OH HHC est un nouveau genre de molécule. Il ne s’agit pas d’un cannabinoïde, c’est un métabolite du HHC, un sous-produit créé par l’oxydation de ce dernier par les enzymes du foie.
Autrement dit, c’est une des molécules créée par la digestion du HHC par le foie. Du fait que cette molécule soit naturellement obtenue par le corps, certains lui prêtent un profil sécuritaire plus grand que le HHC.
Ce qui est sûr c’est que, comme lui, il est capable de provoquer un effet psychoactif provoquant une sensation de High rapide et de courte durée.
Le H4CBD est obtenu par l’ajout de 4 molécules d’hydrogène à une molécule de CBD. Cette modification lui confère un plus grand pouvoir stimulant sur les récepteurs CB2. Ce qui se traduit par une relaxation du même type que celle procurée par le CBD, avec une force décuplée.
Le H3CBN est obtenu par l’ajout de 3 molécules d’hydrogène à la molécule de CBN. Ce faisant, son action change complètement. Alors que le CBN est connu pour son pouvoir relaxant, le H3CBN au contraire a un effet excitant et énergisant offrant une sensation d’euphorie sans pour autant vous faire perdre de votre lucidité.
Le THCP est le seul de cette liste à être présent dans la plante à l’état naturel. Mais sa concentration ne dépasse guère souvent les 0,20%. Sa synthétisation a donc pour but d’augmenter sa concentration au sein des fleurs et des résines. Comme le THC, il stimule les récepteurs CB1, leurs effets sur l’organisme peuvent être assez proches. La seule différence notable semble se trouver dans la puissance des effets. Selon certaines études préliminaires, le THCP aurait un pouvoir stimulant 33 fois supérieur au THC ! Mais attention, il ne faut pas confondre stimulation et effets ressentis qui ne riment pas toujours l’un avec l’autre.
Le HHCPO est un dérivé obtenu par l’hydrogénation et l’acétylation du HHC, lui-même obtenu à partir du CBD. Le HHCPO est reconnu pour ses effets psychoactifs similaires au HHC , avec, là encore, plus de puissance. Comme le HHC, le HHCPO stimule les récepteurs CB1, offrant une sensation d’euphorie et une modification de la perception en un effet de high.
Le THC-V ou tétrahydrocannabivarine est un cannabinoïde mineur relativement bien connu puisqu’on l’a découvert dans les années 60. Naturellement présent dans le chanvre, il a longtemps été utilisé par les douanes afin de découvrir l’origine des plants saisis aux frontières.
D’après les études à son sujet, le THCV offrirait une action anti-stress semblable à celle du CBD. Il offrirait également un léger effet psychotrope qui ne dure pas dans le temps.
Le tétrahydrocannabioctyl, THCJD, est un cannabinoïde naturellement présent dans les plants de chanvre. Mais il n’en représente qu’une infime quantité.
Au niveau moléculaire, il se distingue des autres cannabinoïdes de la famille THC pas sa chaîne latérale plus longue. Laquelle lui offrirait une plus forte interaction avec les récepteurs CB1 et CB2 ce qui lui procurerait des effets plus prononcés et durables.
L’acétate de tétrahydrocannabiphorol-O, THCPO, est un cannabinoïde synthétique obtenu à partir de l’acélytation du THC-P.
Ce procédé chimique permettrait à ce cannabinoïde synthétique une plus grande puissance et des effets psychoactifs d’un nouveau genre tout en restant puissants et durables.
Comme le THCPO, l’acétate de cannabinol-O est une version acétylée d’un cannabinoïde existant : le CBN. Qui est lui-même issu de l’oxydation du THC.
Le CBN-O, comme la plupart des acétates, est inconnu à l’état naturel et donc synthétique. Au niveau des effets, cette acétylation semble lui conférer un plus grand pouvoir relaxant que sa version naturelle. Il serait également une plus grande aide à l’endormissement.
Le tétrahydrocannabinol fait partie de la même famille que le THC-H, P et JD, mais à la différence de ces derniers, il a une chaîne carbonée plus courte que le THC.
Selon les résultats des études à propos de cette chaîne carbonée, cette molécule serait donc capable d’une liaison plus faible avec les récepteurs CB1 et CB2 ce qui produirait des effets plus rapides, doux et légers que les autres cannabinoïdes de sa catégorie.
Le Tétrahydrocannabinol est un cannabinoïde qui a pu être reconnu très furtivement sur les plants de chanvre. D’après ce que nous savons, il n’a pu être observé que deux fois à l’état naturel, dont une fois dans la fumée et sur une seule variété de chanvre.
En termes de puissance et d’effet, la structure moléculaire de ce dernier le placerait en troisième position après le THC-JD et le THC-P, néanmoins ce cannabinoïde étant très rare, nous en savons assez peu sur lui.
Les dérivés de CBD ont été mis au point afin de rendre les effets de leur consommation plus forts. Chacun a ses propres raisons de consommer du CBD, les dérivés de CBD pourraient :
En France, la législation porte avant tout sur la concentration de THC. Aucun produit ne doit contenir plus de 0,3% de THC. En dehors de cela, chaque produit doit être rigoureusement testé et sera interdit ou accepté en fonction de son effet addictif.
C’est exactement ce qui s’est produit avec le HHC. En tant que nouvelle molécule, elle ne pouvait être interdite d’office. Elle a donc été disponible jusqu’à ce que des analyses démontent son effet addictif. Toutes les molécules dont nous parlons dans cet article, mise à part le H3CBN et le THCV, sont aujourd’hui totalement interdites. Le THC-B, le THCP, le THCJD autres HHCPO on été rendues illégales par leur placement sur la liste des produits stupéfiants à compter du 3 juin 2024.
Cette question revient souvent, mais il n’est pas facile d’y répondre. En soi, la transformation que ces molécules subissent n’est pas dangereuse. Elle est couramment utilisée dans la conception de beaucoup de produits alimentaires. Néanmoins, le manque d’études au sujet des cannabinoïdes naturels laisse déjà de grandes zones d’ombre sur leurs actions à long et moyen terme. Alors, au sujet des cannabinoïdes modifiés, la masse d’information est plus faible encore. Donc en l’état actuel des choses, il est difficile de conclure à un effet bénéfique ou dangereux de ces molécules.
Néanmoins, l‘agence du médicament a placé ces molécules sur la liste des produits stupéfiant afin d’écarter tout risque sanitaire qui serait lié à aux molécules synthétiques ou semi synthétiques.